*Jeannine, 80 ans passés, a la mémoire qui s’effiloche. Les jours sont comptés avant que ses souvenirs plient bagage. Alors Jeannine fait des listes, toutes sortes de listes. Et surtout, elle consigne dans un carnet ce qu’elle n’a jamais osé raconter. L’histoire d’un secret, d’une rencontre, d’un mensonge. Elle se confie à Julia, sa petite-fille. Quand celle-ci la rejoint en Provence, elle découvre une maison de retraite très animée. Tandis que Jeannine semble déjà partie bien loin, le précieux carnet s’offre à Julia comme un cadeau du destin. Entourée d’une bande de joyeux pensionnaires, la jeune femme va tenter de faire la lumière sur les zones d’ombre du récit. Et lever le voile sur l’histoire d’amour bouleversante qui a marqué la vie de sa grand-mère. Et s’il n’était pas trop tard pour réécrire le passé ?

J'ai découvert ce roman tout à fait par hasard lors d'une vente de livres d'occasion. J'ai été intriguée par l'histoire, et je l'ai alors pris pour en savoir plus. Le lecteur fait la connaissance de Julia qui va être amenée à revenir en Provence pour être au plus près de sa grand-mère Jeannine, qui perd la mémoire. Mais grâce au carnet écrit par sa grand-mère elle va connaître des pans de sa vie qui lui étaient inconnus jusqu'ici. Ce carnet va également l'aider dans sa vie personnelle. L'histoire est agréable et se lit aisément. Un plaisir ! Note : 16/20.

*Marc Roger, l’auteur de ce livre, est un amoureux des mots, un lecteur public qui va de librairie en bibliothèque. Dans ce premier roman émouvant et drôle, il communique son enchantement pour la lecture, cet horizon infini qui nous relie les uns aux autres. Grégoire et le vieux libraire, c’est la rencontre inattendue et merveilleuse entre un adolescent et un vieux libraire. L’un n’a jamais aimé lire, l’autre a pour seule richesse sa passion des livres. Ce trésor enfoui, Grégoire va peu à peu le découvrir en faisant, chaque jour, la lecture au vieil homme atteint de la maladie de Parkinson. Et tandis qu’à la musique des mots celui-ci renaît, Grégoire s’éveille à leur pouvoir mystérieux. Dans cet hommage à la littérature et à l'amitié, on assiste émerveillé à la naissance d’un lecteur, à l’émancipation d’un jeune homme, et au bonheur retrouvé d’un passeur d’histoires.

Avant toute chose, précision importante : aucun chat n'est présent dans l'histoire. La couverture est trompeuse. 

Par contre, l'histoire parle bien des livres, ça c'est véridique !  L'intrigue traite de la relation entre Grégoire, jeune homme de 19 ans travaillant en maison de retraite pour gagner sa vie. Et qui n'aime pas lire, mais vraiment pas. Il y rencontre Mr Picquier alias le Vieux Libraire, qui a 3000 ouvrages dans sa chambre ! Leur rencontre et l'amitié qu'ils ont est agréable à suivre. Chacun à son histoire personnelle, avec ses hauts et ses bas. La littérature est prégnante dans le roman. Le portrait fait des maisons de retraite est loin d'être glamour. Et questionne la place de ces institutions dans notre société. L'intrigue prend une toute autre tournure vers le milieu du livre, que j'ai moins apprécié. C'est dommage, c'était bien parti. Une histoire toutefois agréable. Note : 14/20.

*Auvers-sur-Oise, été  1890. Marguerite Gachet est une jeune fille qui étouffe dans le carcan imposé aux femmes de cette fin de siècle. Elle sera le dernier amour de Van Gogh. Leur rencontre va bouleverser définitivement leurs vies. Jean-Michel Guenassia  nous révèle une version stupéfiante de ces derniers jours. Et si le docteur Gachet n’avait pas été l’ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux ? Et si sa fille avait été une personne trop passionnée et trop amoureuse ? Et si Van Gogh ne s’était pas suicidé ? Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay étaient des faux ?…

Depuis ''Le club des incorrigibles optimistes'' je lis avec enthousiasme les romans de Jean-Michel Guenassia (la plupart sont présents sur mon blog). Je me suis lancée dans la lecture de son quatrième roman, avec pour thème la peinture et Van Gogh. Je suis loin d'être passionnée de peinture, et d'art, mais connaissant le talent d'écriture de J.M.Guenassia mon appréhension était moindre. L'histoire se lit vite, et l'on est plongé au 19ème siècle avec des parties d'histoire (véridiques) intégrées au récit. Cependant, le thème que j'ai le plus apprécié est la condition de la femme à cette époque, et ses obligations, ancrée dans une époque qui aujourd'hui semble bien loin. Je n'ai malheureusement pas autant apprécié cette lecture que les précédents romans de J.M.Guenassia. C'est bien dommage. Note : 11/20.

Un passage qui m'a plu : ''[...] Nous sommes seuls sur cette terre et [...] nous ne pouvons rien faire contre cela. Seuls face à nous-mêmes. Seuls au milieu des autres. Quoi que nous fassions pour donner le change. Et c'est la beauté de cette solitude profonde qu'il était arrivé à peindre'' (p.288-289 - éd.Albin Michel 2016). 

*Salut, c'est Jimba ! Tu t’rends compte de la chance que t’as là ? T'as la possibilité de détenir une pépite entre les mains, c’est mon bouquin. Tu vas voir, j’y ai mis ma patte et j’me suis mise à poil pour te confier ma vie et te prouver que je suis une Handi'Chiens jusque dans la moelle. Oups tu crois que j’chuis un chien à sa mémère qui ne sert à rien et qui dort toute la journée ?
 Tu te trompes Maurice ! Je suis une Golden Retriever éduquée par l'association Handi'Chiens. J'accompagne et j’aide au quotidien Margaux, c’est ma patronne et ensemble on forme un sacré binôme ! Je suis ses bras et ses jambes... Mais surtout grâce à moi la gosse est passée du statut de "pauvre jeune fille en fauteuil roulant" à « Waouh quelle chance elle a cette gamine à roulettes ! ». C’est pas beau ça ? En ouvrant mon bouquin tu vas donc découvrir ma vie de chien d’assistance, de mes 2 mois à maintenant accompagnée de ma Margaux.

J'ai lu ce livre après avoir rencontré son auteure à la 25ème heure du livre du Mans en 2019. J'ai été intéressée par l'association Handi'Chiens, et j'ai voulu en savoir plus. L'histoire est distrayante, courte et se lit vite. Lire l'intrigue du point de vue du chien est assez étrange au début, mais l'on s'y fait. Sympathique ! De plus, l'auteure vous dédicace le livre suite à sa commande, une belle attention.

*À 30 ans, Marie a un caractère bien trempé et de la ressource. Lorsque Olivier, lieutenant de gendarmerie, débarque chez elle sans prévenir pour une enquête de routine, elle n'hésite pas à le ligoter pour lui faire comprendre explicitement qu'il n'est pas le bienvenu. Mais cette carapace de femme forte dissimule ses fêlures. C'est grâce à Antoine, son meilleur ami, et Suzie, sa fille, que Marie trouve un sens à sa vie. Et contre toute attente, Olivier va rejoindre le trio. Entre lui et Antoine, la guerre est déclarée. L'enjeu ? Le cœur de Marie.

Je poursuis ma lecture des romans d'Agnès Ledig en terminant par le premier ! Le lecteur retrouve ici les thèmes chers à l'auteure (amour, souffrance, tristesse) ainsi que la narration divisée entre plusieurs personnages. Dans ses plus récents romans, l'auteur s'est éloignée de cette narration. L'histoire ici est correcte, mais quand on connaît ses romans le lecteur est rarement surpris. Note : 13/20.

Je ressens plus souvent du mal-être que de bien-être après avoir fini ses romans. Je m'arrête ici et ne continuerai pas à lire ses livres. Je lis pour la joie, et n'ai en aucun cas envie de me sentir mal en lisant. 

J'ai d'ailleurs récemment lu ''Dans le murmure des feuilles qui dansent'', que je n'ai pas aimé, et qui confirme mon choix. Trop triste, trop lourd, étouffant. Et la narration avec le narrateur externe enlève le côté empathie envers les personnages. J'ai pu rencontrer Agnès Ledig, et je comprends pourquoi elle traite de thèmes lourds, et tristes. Tout en célébrant la vie. Elle le fait avec une habileté certaine. Mais cela ne me convient plus. J'en reste là.